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Mot du président 

 

«Mens sana in corpore sano !». Cette prescription, lancée par maître Maurice Coudurier (1894-1976) dans nos moments de relâchement, résume l’esprit qui souffle sur la salle d’armes depuis plus de 150 ans. «Que diable, redressez-vous, ajoutait-il, soyez bel homme !» Une sommation adressée tant aux dames qu’aux messieurs. Ces formules énergiques adoptées et reprises par maître de Pinel relèvent la main, remontent le moral et redressent l’allure des tireurs. Leçons de droiture sans rien de guindé, elles reflètent l’esprit de la salle.

 

Cet esprit, que nous nous plaisons à appeler « esprit Coudurier » se manifeste d’abord dans le respect du maître. Il se traduit dans l’estime de l’adversaire quel que soit son niveau, qu’il soit maladroit débutant où vénérable vétéran. L’un comme l’autre font l’objet de la même considération. Enfin, cet esprit perce dans notre application à tirer avec sérieux sans jamais se prendre au sérieux.

 

La recherche du beau geste, le goût de la belle touche plutôt que l’avantage du nombre, l’usage d’annoncer la touche, de ne jamais la réclamer ou la contester, témoignent de cet esprit. Il est aussi de règle que le vainqueur de l’assaut offre, sans affectation, une dernière touche à son adversaire. Ce geste de courtoisie donne la mesure de l’engagement, de la bonne camaraderie et du bon plaisir qui règnent  sur notre salle.

Jean-Michel Ulmann
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